TSUGUHARU FOUJITA - SAMOURAI DE L'ART
Kimiyo & Tsuguharu Foujita : baptême princier à la Basilique Saint-Rémi de Reims
Le Musée Maillol expose Foujita du 7 mars au 15 juillet 2018, un artiste japonais de l'Ecole de Paris. Il traversa les années folles avec les artistes de Montparnasse et de Montmartre. 2018 est l'année de la commémoration Foujita (1886-1968) et le 150e anniversaire des relations franco-japonaises.
L'exposition au Musée Maillol de Foujita
Cinquante ans après la mort de Foujita en 1968, le musée Maillol met à l’honneur l’œuvre lumineuse et rare du plus oriental des peintres de Montparnasse. L’exposition retrace l’histoire d’un destin, façonné par deux cultures. La formation de Foujita au Japon, sa notoriété et son talent, son histoire le mèneront à créer un personnage singulier dans le contexte parisien des années folles. Ses thèmes récurrents – femmes, chats, enfants et autoportraits – sont spécifiques du foisonnement de sa production artistique de l’époque Foujita traverse les grands courants modernistes sans dévier de son schéma de recherche, respectueux de ses racines japonaises et du classicisme des grands maîtres occidentaux. Ses oeuvres en appellent d’autres, celles de ses voisins d’atelier, ses amis, admirateurs et inspirateurs, pour un dialogue enrichissant permettant de mesurer la complémentarité des dons regroupés sous l’appellation "École de Paris". (Source Musée Maillol)
Du 7 mars au 15 juillet 2018, 50 ans après le mort de l'artiste, le Musée Maillol à Paris, présente une exposition consacrée à Léonard Tsuguharu Foujita. Plus d’une centaine d’œuvres majeures, issues de collections publiques et privées, retracent le caractère exceptionnel des années folles de Foujita à Montparnasse, entouré de ses amis Modigliani, Zadkine, Indenbaum, Kisling, Pascin, Van Dongen, André Warnod, Maurice Utrillo... L’exposition se concentre sur la première période parisienne de l’artiste, très productif entre 1913 et 1931.
Il fréquente Apollinaire, Diego Rivera, Desnos, Picasso, Modigliani, Van Dongen, Soutine. Il partage les fêtes et les difficultés de vie de ses compagnons de bohème et connaît enfin le succès. Contraint de rester au Japon pendant la guerre, il part pour New York en 1949, où il peint et expose une de ses oeuvres phares, Au café. (voir le blog littéraire)
Jean-XXIII, Pape, Pacem in Terris
Extrait de l'encyclique de Jean XXIII: "L’ordre dans l’univers, ..La paix sur la terre, objet du profond désir de l’humanité de tous les temps, ne peut se fonder ni s’affermir que dans le respect absolu de l’ordre établi par Dieu."
Musée Maillol : “Foujita, peintre des années folles”
Pris dans la folie des années 20, il rebondi sans cesse et crée un style ancré dans sa formation aux beaux-arts au Japon et imprégné par l'Ecole de Paris et les post-impressionnistes de Montmartre.
Origine de Tsuguharu Foujita
De famille aristocratique Japonaise Tsuguharu est né en 1904, sous le reigne de l'Empereur Meijin il entre aux Beaux-Arts de Tokyo en 1914.
De l'Ecole de Paris à Montmartre
Il y eu un phénomène Foujita qui électrisa les milieux artistiques parisiens. Génie et inclassable il fut unique ! Après la guerre, il représente un environnement idéalisé, avec des enfants et des paysages paisibles, inspirés de Francisque Poulbot. Il se prononce pour le parti des « Verts paradis des amours enfantines ». Les œuvres présentent quand même un aspect sombre. Dans ses tableaux Hommage à La Fontaine (1949), des animaux sont rassemblés autour d'une table pour prendre leur repas. André Warnod, rédacteur et illustrateur, nomme pour la première fois Ecole de Paris le courant artistique des jeunes peintres, mais écrit aussi sur le Vieux Montmartre.
Voici une exposition qui nous invite à nous souvenir du foisonnement artistique des années folles où de nombreux artistes se rencontrèrent et travaillèrent ensemble. "La Nouvelle Athènes", 9 place Pigalle, était le lieu de vie de ces artistes. Elle ressuscite grâces aux tableaux des amis de Foujita.
Son installation à Reims
Il fut baptisé avec son épouse Kimiyo en 1959 dans la cathédrale de Reims où fut baptisé Clovis premier roi de France. Tsuguharu Foujita (1886-1968) devient Léonard Tsuguharu Foujita. Une destinée extra-ordinaire pour le fils d’un général de l’armée impériale japonaise (Samouraï). Sa vie sera une purification des syncrétismes et mystiques japonaises par la grâce de l'art et une conversion au catholicisme, bouquet final d'une vie d'artiste. Il glorifie la foi catholique en fesant construire une église à Reims, qu'il conçoit et finance. Ce chemin de vie passe par les années folles où il côtoie les artistes impressionnistes et expressionnistes. Il crée une technique de peinture secrète ancrée dans la tradition japonaise. Son épouse mourrut à 99 ans au Japon en 2009, lui mourrut en 1968.
L'amour conjugal chrétien, une miséricorde
Foujita a aussi habité Montmartre, 138 rue Ordener en 1939,avec Kimiyo sa derniere epouse japonaise, quand il est revenu en France. Mais ils doivent repartir en mai 1940. Cet artiste japonnais vécu les deux guerres 14-18 et 39-45, ancré en un idéal de Paix, qui le fit peindre et voyager. Il choisi de s'installer à Reims avec son épouse où il se baptisent dans la Basilique de Reims. L'amour conjugal mène à la source de l'Amour.
La Maison-atelier Foujita, Villiers-le-Bâcle (Essonne)
La Maison-atelier Foujita, avec son jardin, ses pièces d'habitation au décor et au mobilier singulier et son atelier, nous invite à pénétrer dans l'univers du célèbre peintre de l'École de Paris, artiste aux multiples facettes qualifié volontiers de "magicien" par ses contemporains. Maison-atelier Foujita, 7, route de Gif à Villiers-le-Bâcle (91190). Tél. 01 69 85 34 65.
À la fin des années 1950, Foujita travaille avec l'éditeur d'art Pierre de Tartas qui vient de transformer à Bièvres un ancien moulin en centre d'art. Foujita s'y rend régulièrement et, au détour d'une de ces visites, découvre dans le village de Villiers-le-Bâcle, une petite demeure rurale en ruine. C'est un coup de cœur. En octobre 1960, Foujita l'achète. Ce sera sa dernière résidence. Il y entreprend des travaux d'envergure qui transforment radicalement la petite habitation du XVIIIe siècle. Fasciné par l'artisanat, le design, il pense tout jusqu'au moindre détail. En novembre 1961, le nouvel atelier de Foujita est achevé.
Le domaine de Chamarande
Le Domaine départemental de Chamarande est un site patrimonial paysager et culturel unique en son genre. Au XXe siècle, successivement foyer originel du mouvement scout en France, coopérative ouvrière de production avec Auguste Mione, et groupement d’associations dans les années 1970, il a constitué un lieu d’expérimentation et d’utopies en dialogue constant avec la société. (Source Domaine)
Notre Dame de la Paix
Le titre "Notre Dame de la paix" fait référence à l'encyclique Pacem in Terris rédigée par le pape Jean XXIII. Publiée en 1963 en pleine guerre froide, cette célèbre encyclique, adressée à tous et non pas seulement aux catholiques est rédigée comme un message de paix. Le nom de la chapelle résonne dans le coeur de Foujita d'autant qu'il a vécu deux guerres. En tant qu'artiste ils s'éloigna de la politique pour s'ancrer dans une doctrine de Paix. La bombe atomique larguée sur Hiroshima et Naguasaki ont certainement horrifié de fils de Samouraï. Il a choisi un autre combat que celui des mitrailles, servir la grâce. Se dessine déjà l'affirmation : Marie reine de la Paix. L'idéogramme Japonais 嗣治 (Tsuguharu), signifie Héritier de la Paix.
Basilique Saint-Rémi
La basilique contient les reliques de l'évêque saint Rémi, qui a baptisé Clovis, roi des Francs, le jour de Noël d'une année comprise entre 496 et 506, peut-être en 499 de l'Incarnation, après la bataille de Tolbiac. Cependant, la tradition retient l'an 496, célébré par la venue du pape Jean-Paul II en 1996 pour fêter les 1 500 ans du baptême de la France. (source Wiképédia) Il faut noter la splendeur d'un détail ! La Rosace de la Basilique a le même dessin que les armes du trône du Chrysanthème. Le chrysanthème est un symbole solaire de l'éternité. La basilique de Reims est d'époque gothique comme la Cathédrale de Saint-Denis (93).
Le contexte politique en France
Après la défaite de 1870, l'installati on de la Troisième République n'est pas acquise d'emblée. Créée sous le règne d'une majorité parlementaire conservatrice, plutôt monarchiste et bonapartiste, elle va perdurer pendant près de soixante dix ans, sans véritable Constitution. C'est pourtant l'apogée du régime parlementaire. Surmontant plusieurs crises politiques sérieuses, le boulangisme et l'affaire Dreyfus, la République paraît consolidée et sortie de son isolement diplomatique lorsque, résolue, elle fait face à la déclaration de guerre de l'Allemagne, le 3 août 1914. Mais il faut jeter toute la puissance du pays dans la guerre pour obtenir la victoire et le retour de l'Alsace et de la Lorraine, au prix de pertes humaines et matérielles considérables. De cette terrible épreuve, la France se remet difficilement. Les années folles suivent la seconde guerre mondiale suite à une embélie les français retrouve le sourire. La 3e république est finalement terrassée par la défaite de mai et juin 1940. (Source : Assemblée Nationale)
La Mission Iwakura
Un tour de l’Occident il y a 150 ans. En 2018 le Japon fêtera les 150 ans de la restauration Meiji, une époque riche en personnalités marquantes pour le pays, comme Sakomoto Ryôma. L’un des événements de cette période de renouveau se déroula de 1871 à 1873 fut l'envoie par le gouvernement japonais d'une ambassade en Occident, la Mission Iwakura, dans une sorte de tour du monde sans précédent. Premier mouvement diplomatique de l’ère de l'Empereur Meiji, il fut également un mouvement profitable pour ce Japon en reconstruction. Quatre ambassadeurs et une cinquantaine de personnes vont partir ré-explorer le monde entier pendant plus de deux années : États-Unis, Angleterre, France, Belgique, Pays-Bas, Russie, Empire allemand, le Danemark, la Suède, l’Autriche, l’Italie, Suisse, Égypte, Inde, Chine… (Source : extrait de Dorothée Mathis sur le site du Journal du Japon.)
- - Le Catalogue de l'exposition
- - Pacem in Terris, encyclique du Pape Jean XIII
- - Foutita, Maître du trait, Foujita Maître du Trait, 2005
- - Japonismes, France/Japon 2018 ; plan et dates
- - Fujita, Maison-atelier, Villiers-le-Bâcle, trilingue
- - Calendrier des manifestions France-Japon
- - Chronologie Relations Europe-Japon du XVIe à l'Epoque Edo
- - La société japonaise, Jean-Claude Coudry
- - Consécration de la France à la Vierge Marie par Louis XIII
Japonismes 2018, ジャポニスム2018: 響きあう魂
2018 marque le 160ème anniversaire des relations diplomatiques entre le Japon et la France. Cette année commémore également le 150ème anniversaire du début de l’ère Meiji, moment où le Japon s’engageait sur la voie de la modernité et s’ouvrait à l’Occident en apprenant de lui. La rencontre entre le Japon et l’Occident au XIXème siècle mit l’Europe en effervescence avec le mouvement japonisme. En évoquant ce passé, en mai 2016, le Président François Hollande et le Premier Ministre Shinzo Abe ont convenu d’un commun accord d’organiser un grand événement appelé «Japonismes 2018» projet ensuite repris par le Président Emmanuel Macron.
Le Film “Foujita, héritage pour la paix”
Projection du film de film de Pierre Hornberger sur l’histoire extraordinaire de la chapelle Foujita, qui nous emmène du Japon à Reims. Cet artiste japonais des années folles connu les deux guerres 14-18 et 39-45, et fut un messager de paix par son art.
Pour rendre grâce à Dieu et honoré l'idéal de la Paix en Dieu, ce peintre japonais, fils de samouraï, construit et décore Notre Dame de la Paix, suite d’une conversion au Christ. Un Documentaire immerge le spectateurs dans les année folles, le climat de guerres mondiales mais aussi sur le chemin de conversion d'un couple au catholicisme. Le spectateur assiste à la construction de cet édifice miraculeux. La vie est de Foujita un miracle.
Musée Maillol : 61 rue de Grenelle 75007 Paris. Tél. : 01 42 22 59 58. En métro : Ligne 12, station Rue du Bac. En bus : Lignes 63, 68, 69, 83, 84, 94 et 95. En Velib' : Station Boulevard Raspail.